La première banque américaine JPMorgan Chase aurait enregistré une perte totale de 9 milliards de dollars à la suite d’une stratégie de couverture perdante en mai.

Relayée par la presse ce jour, cette information a eu pour conséquence de faire chuter le titre de la banque notamment à la Bourse de Francfort et à la Bourse de New York.

Des paris hasardeux

Le quotidien New York Times a rendu public une projection interne de JPMorgan Chase chiffrant des pertes atteignant 9 milliards de dollars, conséquence de transactions hasardeuses sur des produits dérivés.

La banque avait indiqué en mai avoir perdu 2 milliards de dollars sur des positions prises par le trader français Bruno Iksil surnommé « la Baleine de Londres ».

Elle avait toutefois précisé que la perte était susceptible de s’amplifier au fil des semaines. Pour rappel, JPMorgan avait effectué depuis son bureau de Londres des paris risqués sur des CDS (credit default swaps), des produits dérivés qui permettent de spéculer sur l’état des finances d’entreprises.

L’effet d’une bombe

Sur la sellette, le PDG du groupe Jamie Dimon a même dû s’expliquer devant les sénateurs américains.

Il a présenté plusieurs fois ses excuses sans pour autant chiffrer les dégâts en arguant que ces pertes étaient le résultat d’un stratégie mal conçu. Cependant, le montant total des pertes pourrait être officiellement rendu public le 13 juillet prochain à l’occasion de la présentation des résultats du deuxième trimestre du groupe.

Toutefois, si les 9 milliards de dollars sont effectivement vérifiés, JPMorgan entrerait dans l’histoire en ayant enregistrer la plus grosse perte de l’histoire du trading devant les 8,67 milliards de dollars perdus par Howie Hubler, un trader de Morgan Stanley.

Quoi qu’il en soit, cette nouvelle affaire va une nouvelle fois ramener sur le tapis le débat concernant la réglementation des activités bancaires.