Petit retour sur un dossier brulant : Dexia et sa garantie temporaire. La Belgique, la France et le Luxembourg pourrait sous peu conclure un accord visant à porter le montant de la garantie temporaire de Dexia. Ce sont 10 milliards deuros pourraient venir compléter les 45 milliards déjà alloués, afin de renforcer sa capacité d'emprunt et ainsi faire face aux turbulences sur les marchés financiers.

Cest lun des plus grands tirages de la presse belge qui dévoile cette information à la une de son quotidien de mercredi. Selon leurs sources un accord officieux aurait déjà été conclu entre les deux ministres des finances Français et Belge, Messieurs Pierre Moscovici et Steven Vanackere. Pour autant la décision de porter la garantie publique d'urgence de la banque Dexia de 45 milliards à 55 milliards d'euros dépend de la position prise par la commission européenne. Sans son accord ce montage financier ne pourra avoir lieu, une décision est fébrilement attendue par les marchés dans la semaine.

La Belgique la France et le Luxembourg avaient déjà conclu un accord pour tenter de sauver l'essentiel de la banque franco-belge avant son démantèlement prévu. En fin d'année 2011, ces trois états s'étaient engagés à garantir 90 milliards d'euros pour financer la banque franco belge. Les mouvements rencontrés sur les marchés depuis le début de l'année ont accéléré l'agenda prévu, l'urgence forçant les trois pays à verser temporairement une garantie de 45 milliards d'euros. L'objectif de ce soutien étatique étant de permettre à la banque en difficulté d'emprunter sur les marchés sur des délais de trois ans. Toutefois cette aide temporaire a vu sa durée allongée jusqu'à la fin du mois de septembre, la commission européenne ayant donné son accord pour cette prolongation il y a une semaine. Cet accord fraîchement entériné ouvre la porte sur une possible augmentation de cette somme à 55 milliards d'euros.

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Les termes de l'accord pourraient se décomposer comme suit, l'État belge en tant que principal garant de la banque pourrait poser 65 % du montant sur la table, tandis que la France apporterait pour sa part 36,5 %, et l'État luxembourgeois 3 %. Les conditions posées par la Belgique pour le versement de cette somme portent sur la réduction de son application dans le plan de sauvetage, en plus de la mise en place d'un contrôle opérationnel de la banque.

À lheure où le titre Dexia est lourdement sanctionné sur les marchés, suite aux effets de son démantèlement. Les publications du mois de février du groupe bancaire faisant état dune perte sèche de 11,6 milliards deuros en 2011, alors que pour le premier trimestre 2012 les pertes sélèvent déjà à 431 millions deuros.

La stratégie de revente dune partie de ses actifs mise en place, conformément au plan de démantèlement porte se fruits, et a déjà vu Dexia vendre au profit de la banque russe Sberbank, sa filiale turque Denizbank. L'enjeu désormais pour le groupe bancaire franco-belge est d'obtenir une garantie financière crédible afin de profiter des taux d'intérêt avantageux proposés par les états. Et c'est autour de ces questions primordiales qu'auront lieu les négociations avec la commission européenne , seule habilitée à donner son accord sur la légalité et la faisabilité du plan de démantèlement dans son ensemble.