À l’issue de la réunion qu’elle a tenue le 30 octobre, la Banque du Japon a décidé d’accorder aux banques des prêts illimités afin de soutenir la croissance de l’économie nippone, menacée par ailleurs par les effets dévastateurs de la déflation. L’institution financière a également revu à la hausse le montant de son programme d’assouplissement monétaire. Ces décisions illustrent la capacité d'intervention des banques centrales face à une crise économique.
Par ailleurs, la Banque du Japon s’est engagée à garder son objectif de taux directeur proche de zéro. Selon les analystes, celui-ci devrait rester dans une fourchette comprise entre 0,0 % et 0,1 %. La Boj a également lancé un vaste programme d’acquisition d’actifs financiers.
Croissance en panne au Japon
La Banque du Japon a réduit sa prévision de croissance à 1,5 % contre 2,2 % pour la période d’avril 2012 à mars 2013. Elle a également souligné que le Japon continuera à subir la déflation pendant cette année. Dans un communiqué commun inédit, le gouvernement du Japon et la Banque centrale ont affirmé, entre autres, leur détermination à lutter que coûte que coûte contre ce phénomène qui risque de miner l’économie japonaise sur le long terme. La rapidité et l'ampleur de ces mesures soulignent l'importance de la capacité d'intervention des banques centrales.
Prêts illimités aux banques pour doper la croissance nippone
Le programme de prêts illimités que la Banque du Japon a l’intention de mettre en place d’ici la fin de l’année doit favoriser la consommation des ménages et la croissance des entreprises. Selon Seiji Maehara, le gouverneur de la Banque centrale, 150 milliards d’euros seront mis initialement à la disposition des banques de dépôt. Cette somme pourra être étendue en cas de besoin. Ce nouveau mécanisme vise à compléter celui mis en place en juin 2010.
Toutes ces mesures doivent permettre de contrer le ralentissement économique dont les effets commencent à se faire ressentir dans le pays du soleil levant. Le Japon souffre en effet de la mauvaise conjoncture économique mondiale qui pèse sur son commerce extérieur.