Les contrats sur le baril de pétrole étaient en baisse à la clôture du Nymex. Les investisseurs étaient en effet inquiets face à la crise à Chypre dont les parlementaires ont rejeté le plan d’aide proposé par la BCE, le FMI et l’Union européenne.
La crise à Chypre a fait craindre un recul de l’euro face au dollar ainsi que la baisse de la demande de pétrole dans l’Eurozone. Cette inquiétude des marchés a ainsi ralenti les cotations sur le Nymex où les futures sur le baril de light sweet crude ou WTI pour échéance en avril ont perdu 1,58 USD et se sont échangés à 92,16 USD à la clôture hier soir.
Le baril de Brent de la mer du Nord s’est replié de 2,06 USD à 107,45 USD sur l’Intercontinental Exchange à Londres.
La hausse du dollar handicape le cours du pétrole
La crise chypriote a un vaste impact sur le cours des devises et donc du pétrole. Le week-end dernier, les principaux bailleurs de Chypre (la BCE, le FMI et l’Union européenne) lui avaient accordé un plan d’aide de 10 milliards d’euros pour sauver ses banques à condition que son gouvernement mette en place une taxation sur les comptes de dépôt bancaires. Cette solution, qui devait permettre au pays de s’assurer 5,8 milliards d’euros de revenus a été rejetée mardi par les parlementaires chypriotes.
L’incertitude face à Chypre avait fait reculer l’euro face au billet vert. Les contrats sur le pétrole libellés en dollar étaient donc moins intéressants pour les investisseurs qui détenaient d’autres devises, car ils étaient devenus plus chers.
La hausse du stock de pétrole fait aussi reculer son prix
Outre le renforcement du dollar, l’augmentation des réserves de pétrole dans le monde pèse également sur son cours.
Depuis quelques semaines, les Etats-Unis augmentent régulièrement leur production de brut. Les analystes s’attendent déjà à ce que le stock hebdomadaire qui sera publié par l’administration américaine cet après-midi soit encore en hausse. Ils prévoient une augmentation de 1,1 million de barils.