La crise financière qui a frappé l’ensemble du vieux continent en 2008 semble durablement affectée la croissance italienne. Le Produit intérieur brut (PIB) de la péninsule a en effet reculé une nouvelle fois au cours du dernier trimestre 2012. L’année en cours ne s’annonce pas meilleure en raison des risques d’instabilité politique qui pèsent sur le pays.
Instabilité politique
Les remèdes administrés par le précédent gouvernement transalpin dirigé par Mario Monti n’ont pas suffi à redresser l’économie italienne, toujours gravement plongée dans la récession. Au quatrième trimestre 2012, le PIB de la troisième économie de la zone euro a en effet baissé de 0,9%, d’après les estimations de l’Institut national des statistiques (Istat). Le PIB de l’Italie avait déjà reculé de 0,2% au troisième trimestre, de 0,7% au deuxième et de 0,9% au premier.
D’après les économistes, 2013 devrait être l’année de la reprise pour l’Italie. Toutefois, nombreux sont les observateurs politiques qui s’interrogent sur la possibilité d’un retour de la croissance dans un pays menacé par une instabilité politique permanente. La reprise attendue au deuxième semestre risque ainsi de ne pas avoir lieu au grand dam des économistes de la péninsule.
Option binaire : Dégradation de la note de la dette souveraine
Le manque de perspective de croissance ainsi que les problèmes politiques ont conduit l’agence de notation américaine Fitch à baisser d’un cran la note de la dette souveraine italienne. Toutefois, les analystes ne prévoient pas une augmentation des taux d’emprunt du pays dans le court terme.
Par ailleurs, Fitch anticipe une nouvelle récession pour l’Italie en 2013. D’après les prévisions de l’agence, le Produit intérieur brut du pays devrait reculer de 1,8% cette année malgré une légère embellie de son commerce extérieur.