Le marché de l’automobile européen entame sa sixième année consécutive de baisse. Les ventes de véhicules neufs n’ont cessé de chuter depuis maintenant un an (les analystes estiment une contraction des ventes de l’ordre de 10,3 % sur une période de un an), et ce, en dépit des signes de reprise de l’activité économique.

Le marché de l’automobile européen est mal en point

Les ventes de véhicules neufs sont en baisse partout en Europe, un « cap » maintenu voici maintenant depuis quelques années. Les ventes ont chuté sur un an, en témoigne le nombre de voitures neuves immatriculées au mois de mars en Europe occidentale (incluant les pays membres de l’Union européenne, la Suisse, l’Islande et la Norvège), estimé à 1,35 million contre 1,5 million l’an passé, à la même période, un chiffre avancé par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (Acea). Ainsi, dans l’Hexagone, la baisse est estimée à 16,2 % le mois passé, et en Allemagne, les ventes ont reculé de 17,1 % en Allemagne. Sur le marché italien, les ventes ont baissé de 4,9 %. Cependant, au Royaume-Uni, le secteur essaie de tenir, et affiche même une nette progression de 5,9 %.

Le marché continue ainsi à être plombé par la crise malgré les signes de reprise et les mesures incitatives adoptées par bon nombre de pays, visant notamment à relancer le marché de l’automobile. L’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie, en bref les cinq principaux marchés européens, ont mis en place des politiques d’incitation commerciale à l’achat, accordant en moyenne 2 400 euros par véhicule. Ces mesures se révèlent donc insuffisantes pour relancer les ventes, et cette situation met à mal les constructeurs automobiles, en particulier les Européens.

Les constructeurs automobiles en font les frais

Le groupe PSA, Citroen, Volkswagen et Renault sont les premiers à faire les frais de cette baisse. Le mois passé, le groupe Peugeot SA a ainsi fait face à une baisse du nombre d’immatriculations, de l’ordre de -16 %, avec seulement 135 833 véhicules nouvellement immatriculés.

Quant à la marque aux losanges, ses ventes ont connu une légère baisse, toutefois inférieure à celle du marché, à -9,6 %, avec 100 056 nouvelles immatriculations. Une belle performance cependant pour Dacia, filiale roumaine du groupe Renault, puisque ses ventes ont explosé (+20,2 %). Du côté des constructeurs allemands, les ventes du groupe VW ont chuté de 15 %. À l’inverse, ses concurrents, BMW et Daimler, ont plus ou moins résisté, avec des baisses évaluées respectivement à 4,7 % et 1,0 %. Quant à Mercedes, ses ventes ont progressé de +0,6 %. Et chez les Italiens, Fiat a enregistré de bons résultats au mois de mars, avec une hausse des ventes de 8 %, avec 79 269 voitures nouvellement immatriculées.